Mardi 19 Novembre 2024
Des flèches qui montent... où qui descendent
"Vous donc, priez ainsi : Notre Père qui est dans les cieux, que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne [...] remets-nous nos dette comme nous aussi nous remettons à nos débiteurs ; et ne nous expose pas à la tentation, mais délivre-nous du mal." Matthieu 6. 9-13
Dans quel sens vont nos prières ? Bien sûr il y a des demandes, mais n'oublions pas la reconnaissance et la louange.
Quelqu'un a dit que chaque fois que l'on s'adresse à Dieu pour lui offrir des actions de grâce et de louange, c'est comme si l'on envoyait des flèches vers le haut ⬆, vers Lui, pour Lui. Inversement les flèches qui descendent ⬇, ce sont celles qui se focalisent sur nous : « Seigneur, viens à mon aide, réponds-moi, accorde-moi ton secours, ton soutient, ton conseil ». Pour autant, c'est une supplication qui a sa place.
Les flèches qui montent, c'est la reconnaissance, l'adoration, la louange (qui ne se limite pas au chant), la consécration (le don de sa vie, comme un sacrifice), le témoignage, en fait tout ce qui attire les regards sur Dieu. Cela implique pour nous d'être dans l'attitude d'un serviteur.
La prière que Jésus nous a enseigné montre qu'il y a place pour les deux. Au commencement de cette prière, ce sont nettement des flèches qui montent : Que ton nom, que ton règne, que ta volonté ; mais à la fin, c'est le contraire : Donne, remets, délivre.
Pensons encore aux deux dernières paroles de Jésus sur la croix. L'appel « Mon Dieu, pourquoi... ? » est bien une flèche qui descend. Mais ensuite, « Entre tes mains je remet mon esprit » est une flèche qui monte ! De même, dans un cantique, par exemple, il peut y avoir les deux, et on ne peut pas tout chanter de la même façon.
Avec cette image des flèches, nous pouvons repérer deux dérives possibles. S'il n'y a (presque) que des flèches qui descendent, c'est la marque d'une foi centrée sur nous et nos besoins. Dieu est là comme à notre service, un moyen pour notre confort. S'il n'y a que des flèches qui montent, on est peut-être dans une sorte de mysticisme, de fuite de la réalité. Il doit y avoir les deux. Au fait, quand je loue Dieu, est-ce pour lui ou pour moi (Matthieu 6. 5) ? Et quand je le prie, de quelle façon ke commence ? De quelle façon je termine ? Y a-t-il vraiment de la place pour lui dans mes prières ?
Source (Plaire au Seigneur)