“Nous qui, par nature, sommes Juifs, et non pas des pécheurs d’entre les nations…, nous avons cru au Christ Jésus, afin d’être justifiés sur la base de la foi en Christ et non pas sur celle des œuvres de loi.” Galates 2. 15, 16

La Loi avait pour vocation d’aider le peuple d’Israël à honorer Dieu et à mériter sa faveur : “…si vous écoutez attentivement ma voix… vous me serez… une nation sainte” (Ex. 19. 5, 6). Les Juifs accordaient donc une grande importance à cette Loi : leur salut dépendait de son respect absolu. Le chef du peuple qui interroge Jésus sur les conditions d’accès à la vie éternelle prétend s’y conformer totalement. Lorsque Jésus lui rappelle la liste des commandements à observer, il répond “j’ai gardé tout cela dès ma jeunesse” (Luc 18. 21). Jésus lui souligne alors ses insuffisances ; elles prouvent que ses mérites ne peuvent satisfaire la justice divine.

L’apôtre Paul devra établir que ses concitoyens à qui a été donnée la Loi sont aussi des pécheurs. Sa conclusion finale est sans appel : “[Juifs et Grecs] ont péché et sont privés de la gloire de Dieu” (Rom. 3. 23). Il révèle alors le salut de l’Évangile : “C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi… non pas sur la base des œuvres…, c’est le don de Dieu” (Eph. 2. 8, 9).

La Loi ne perd pas son utilité toutefois : elle a été “notre conducteur jusqu’à Christ” (Gal. 3. 24) et elle continue de proposer à l’homme une marche sainte qui honore Dieu. Mais pour pouvoir la vivre, il faut être “né de nouveau”, ce qu’explique Paul : “Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi…” (Gal. 2. 20). Aussi Jésus peut faire cette invitation aux croyants : “Si vous m’aimez, gardez mes commandements” (Jean 14. 15). C’est ce que Dieu demandait à son peuple.

Nous ne le ferons pas avec nos mérites, mais en acceptant la puissance de la mort de Christ en croix ; elle nous rend justes aux yeux de Dieu et capables de l’honorer.

Source (Plaire au Seigneur)