“Mon fils, ne méprise pas la discipline du Seigneur, et ne te décourage pas quand tu es repris par lui ; car celui que le Seigneur aime, il le discipline…” Hébreux 12. 5, 6

Cette citation du livre des Proverbes (3. 11, 12) est reprise par l’auteur de la lettre aux Hébreux pour les encourager. Les Hébreux sont des croyants, israélites de naissance comme d’éducation ; ils ont accepté l’Évangile et sont donc incompris par leur peuple qui a rejeté et crucifié Jésus. Ils subissent de nombreuses vexations humiliantes. Ce passage veut les encourager dans leur foi en donnant du sens à ce qu’ils vivent.

L’auteur de la lettre leur rappelle qu’ils sont reconnus comme des fils. Il fait référence à la relation filiale annoncée par Jésus à Marie de Magdala : “Va vers mes frères et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père” (Jean 20. 17). La discipline n’est donc pas présentée comme le châtiment infligé par un Dieu sévère, mais comme une expérience formatrice voulue par un Père aimant pour le progrès spirituel de son enfant.

L’auteur signale deux réactions opposées à éviter face à l’épreuve :  

– la mépriser : essayer de la minimiser, de l'ignorer  ou  de rester stoïque ;

– se décourager : se laisser abattre et paralyser par le doute.

Au XXIe siècle, la recherche du confort et du plaisir est prioritaire dans nos sociétés occidentales ; mais les épreuves et difficultés n’ont pas disparu !

N’attendons pas une explication aux épreuves qui nous atteignent ; leur chercher un sens nous confronterait probablement à des « pourquoi » sans réponse. En revanche, la suite du passage nous ouvre une perspective encourageante : “Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être un sujet de joie, mais plutôt de tristesse ; cependant, plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle” (Héb. 12. 11). Nous pourrons goûter “la paix de Dieu, qui… gardera nos cœurs et nos pensées dans le Christ Jésus” (Phil. 4. 7). Ainsi l’épreuve nous rapproche de Jésus, nous permet de vivre à sa suite et elle nous aide à mieux comprendre notre prochain pour l’aider.

N.B. : le terme « discipline » et ses dérivés recouvrent l’éducation en général (qui inclut le châtiment mais ne s’y limite pas ! cf. Act. 7. 22 ; 22. 3).

Source (Plaire au Seigneur)